PRISOCM et le CORHIS-UPVD – Colloque international : Où va le travail social ? 28 & 29 oct. 2021 Université de Perpignan Via Domitia
L’association est présente à ce colloque par G. Pithon (Président de AESO) et L. Pinard.
site du Moulin à Vent, 52 Av. Paul Alduy 66100 Perpignan
━ Inscription obligatoire jusqu’au 22 octobre 2021
sur le site de l’ACOFIS (www.acofis.org)
━ Entrée gratuite
━ Plan d’accès sur : www.acofis.org
━ Contact : acofis@gmail.com 0033 (0)2 32 83 25 51
Colloque en partenariat avec le Pôle ressource intervention sociale Occitanie Méditerranée (PRISOCM) et le CORHIS-UPVD en partenariat avec l’Institut Régional du Travail Social (Montpellier, Perpignan – Faire-ESS), l’IRTS Marseille Paca et Corse, Erasme Toulouse, l’IRTS-IDS Normandie, l’Université de Toulouse 2 Jean-Jaurès, l’Université Paul Valéry Montpellier, le Réseau Thématique 3 « Normes, déviances et réactions sociales » de l’Association française de sociologie (AFS), l’Association des Chercheurs des Organismes de la Formation et de l’Intervention Sociales (ACOFIS), le Comité de recherche 01 « Identité, espace et politique » de l’Association internationale des sociologues de langue française (AISLF)
2ème Symposium Jeudi 28 Octobre 16h – 17h30
L’expression à l’école et dans les quartiers : normalisation et/ou émancipation (un équilibre instable entre liberté-fraternité-égalité)
Coordination G. Pithon et F. Sicard
Acquérir et maîtriser l’expression orale et écrite permet de développer sa pensée, son identité personnelle et sociale pour s’autonomiser et s’insérer dans la société. Certains parents, enseignants, formateurs et travailleurs sociaux résistent, d’autres questionnent les formes de domination voire de discrimination par l’expression dans notre société.
– Soutenir la pensée réflexive et la socialisation de jeunes en SEGPA (une approche pédagogique avec bande dessinée). Gérard Pithon, MCF honoraire en psychologie sociale. Julie Guichard, Professeur des Collèges, SEGPA de Frontignan ; Marianna Danko, MCF, Université Paul Valery ; Aurélia Riac, M1 Territoire et santé.
– Soutenir l’expression orale de collégiens d’origines sociales défavorisées.
Ludovic Pinard, Professeur Certifié, Collège des Pyrénées Orientales, Docteur en sciences de l’Education ; Gérard Pithon, MCF honoraire. Président association Apprendre et s’orienter.
– La mixité sociale dans les écoles de la République (Montpellier, Toulouse).
Najat Bentiri, Pacte34, Docteur en psychologie sociale de la santé ; Choukri Ben Ayed, Professeur en sociologie à l’Université de Limoges, Co-directeur du GRESCO.
– L’apprentissage de la langue arabe à l’école française ; représentations, enjeux.
Frédérique Sicard,Docteure en sociologie, professeure agrégée de langue arabe et proviseure adjointe de lycée en retraite
– Evolution de l’expression identitaire d’adolescents de quartiers populaires issus de l’immigration maghrébine.
Jacques Fraisse,Docteur en psychologie, ancien directeur de l’Institut Régional du Travail Social du Languedoc Roussillon, cofondateur et ancien membre du CORHIS.
Le cas des mineurs non accompagnés (MNA) en quête d’accueil et d’avenir – Elisabeth Chauvet
Elisabeth Chauvet, Magistrate honoraire.
Depuis quelques années, dans le sillon de la vague migratoire survenue en 2015, de nombreux jeunes étrangers, se déclarant mineurs, sont arrivés sur le sol français, bien souvent seuls, sans parents, sans documents d’identité, mais en quête d’accueil et d’avenir. L’afflux de ces MNA, dont la plupart sont accueillis et pris en charge par nos dispositifs de protection de l’enfance, a suscité et suscite de nombreuses inquiétudes et interrogations. Qui sont-ils ? D’où viennent-ils ? Faut-il les accueillir au prix de lourdes dépenses publiques ? Quel bilan peut-on tirer de ces six années où nos institutions ont été fortement sollicitées ?
Si une poignée d’entre eux, particulièrement à la dérive, a développé, notamment dans les grandes villes, une délinquance de rue problématique, les autres tirent manifestement profit, à bas bruit, de l’accueil, de la scolarisation ou de la formation professionnelle dont ils ont pu bénéficier, mais au prix d’une saturation accrue de nos dispositifs, d’une qualité de prise en charge souvent insuffisantes, et d’un coût dont il est difficile de considérer qu’il peut s’accroître à l’infini. En qualité de magistrate, j’évoquerai ces questions et réflexions qui traversent la Justice. Or, elle est aussi déjà lourdement sollicitée depuis longtemps.
Mots-clés : mineurs non accompagnés ; immigration ; protection de l’enfance ; délinquance ; prise en charge ; scolarisation ; justice.
Continuer la lectureL’association organise un séminaire en visioconférence le 5 JUIN : “Difficultés des adolescents pour apprendre et s’orienter dans le monde d’aujourd’hui”
Voir éditorial du président de l’association
Séminaire 2021 en visioconférence
1) « Accueil, introduction » (9H30-9H45)
– G. Pithon, Président « Apprendre et s’orienter »
2) « La laïcité à l’épreuve des identités chez les adolescents » (9H45-10H15)
– F. Sicard, Professeure agrégée de langue arabe et proviseure adjointe de lycée en retraite
3) Débat (10H15-10H30)
4) « Le cas des mineurs non accompagnés en quête d’accueil et d’avenir » (10H30-11H00)
– E. Chauvet, Magistrate honoraire
5) Débat (11H00-11H30)
6) Présentations sur l’AG de l’après-midi (11H30-12H00)
7) Assemblée générale de l’association (13h30 – 15H00)
Pour y participer, pensez à indiquer votre participation dans le bulletin d’inscription au séminaire.
- Pour participer à ce séminaire en visioconférence,
Prière d’envoyer une demande d’inscription gratuite (voir bulletin) par mail à : contact.aeso@laposte.net
et dans le corps du mail : NOM (majuscules), Prénom, fonction, adresse mail, téléphone et Département (Pays).
Vous recevrez en retour (au plus tard quelques jours avant l’évènement) un lien pour vous connecter aux visioconférences du séminaire.
Pour adhérer :
Editorial mai 2021
Voir séminaire en visioconférence 5 juin 2021 et inscription. Les années 2020-2021 resteront certainement dans les mémoires collectives (Páez, Bobowik, 2020)[1]comme un traumatisme social dont on a de la peine à cerner aujourd’hui les conséquences aux plans sanitaire, économique, social et psychologique. L’humanité au XXIè siècle saura-t-elle anticiper et prévenir les conséquences de la pandémie du COVID19 ? Exsangue, au lendemain d’autres « catastrophes » mondiales, elle n’a d’ailleurs pas su ou pu tirer tous les enseignements de la « grippe espagnole », improprement nommée d’ailleurs (Rasmussen, 2015)[2] ? Pour agir, et s’orienter à bon escient, il est indispensable de s’informer, de réfléchir, d’apprendre pour entreprendre à titre individuel ou collectif. Ainsi le nouveau bureau de l’association « Apprendre et s’orienter » (AESO)[3]s’interroge aujourd’hui, dans une perspective interdisciplinaire modeste, sur certains drames redondants. Or, faute de solutions satisfaisantes, parents, enseignants, formateurs, conseillers d’orientation et éducateurs… se trouvent plongés dans une profonde inquiétude quant à l’avenir des enfants.
L’association AESO a donc demandé à deux spécialistes de venir nous faire part de leurs expériences professionnelles au séminaire en visioconférence de l’association du 5 juin sur les questions suivantes :
“Difficultés des adolescents pour apprendre et s’orienter dans le monde d’aujourd’hui”
« La laïcité à l’épreuve des identités chez les adolescents »
Le Président, Gérard Pithon
Voir inscription au séminaire en visioconférence de l’association du 5 juin.
[1]Páez D., Bobowik M., Liu J.H., Licata L., de Guissmé L. (2020).Collective Memory and Social Representations of History (à paraître).
[2]Rasmussen A. (2015). « La grippe : un problème pour l’action sanitaire internationale, 1889-1930 », in S. Boudia et E. Henry (dir.), La mondialisation des risques. Une histoire politique et transnationale des risques sanitaires et environnementaux, Rennes : Presses universitaires de Rennes, 27-43.
[3]G. Pithon, Président (MCF honoraire en psychologie sociale du travail à l’université Paul Valéry Montpellier 3).
J. Moutouh, Vice-Président (Principal du Collège André-Chamson Meyrueis, Lozère, Qualifié aux fonctions de Maître de Conférences Sciences de l’Information et de la Communication).
C. Bialès, Trésorier, professeur honoraire de chaire supérieure en économie et gestion, Montpellier.
L. Pinard, Secrétaire,Professeur Certifié, Collège dans les Pyrénées Orientales, Docteur en Sciences de l’Education.
F. Danvers, Chargé de Mission Université, Professeur émérite, Université de Lille, Vice-Président de l’Université populaire de Lille.
Nouveauté mai 2021 : Rubrique “Ressources pour l’analyse et le traitement des données”
En ce mois de mai 2021, nous mettons à votre disposition de nouvelles ressources dans la rubrique “Pour l’analyse & la recherche” accessible dans la menu “Ressources” des outils et ressources utiles pour des recherches ou études en sciences humaines destinées aux chercheur-e-s, étudiant-e-s et professionnelles.
L’objectif de cette rubrique est de vous faciliter la constitution de votre outillage numérique et scientifique.
Formations en orientation et gestion de la carrière
Beaucoup de pays possèdent des politiques d’orientation et des professionnels qui s’occupent de l’accompagnement. En général ceux-ci se répartissent en deux catégories distinctes , les intervenants dans l’enseignement et les conseillers professionnels. Ainsi les “guidance counselors” possèdent souvent une spécialisation “school”,”high school” ou “professional”. Une des spécificité de la France est de réglementer les seuls professionnels intervenants pour les jeunes dans l’enseignement primaire ou secondaire (psychologues de l’éducation). C’est comme si l’école était supposée offrir une voie toute tracée à chacun.
Toutefois, pour les adultes salariés ou en recherche d’emploi, il existe aussi, en grand nombre, des conseillers en formation qui exercent à l’AFPA, Pôle emploi, l’Apec… Formations, types de recrutement et conditions d’emploi sont alors souvent diversifiés. Pourtant, ces personnels possèdent un enjeu commun et développent au fil du temps une culture relativement proche, que ce soit en France ou à l’ étrangers. L’Association internationale d’orientation scolaire et professionnelle (AIOSP) en est l’illustration. Déjà, en 1998, l’ONU avait publié un guide de l’orientation professionnelle. En 2001, un rapport officiel piloté par John McCarthy a fait le point sur les services d’orientation dans le monde. Nous traiterons ici plus spécifiquement des conditions de formation et vous renvoyons à la rubrique Pro de l’orientation pour d’autres éléments.
S’orienter dans un monde en mouvement (de hasards)
Peut-on apprendre et s’orienter dans toutes les configurations de l’existence ? Quelle est la place du conseil en orientation ? Va-t-on, comme au Québec, vers des sciences de l’orientation? Quelle serait la voie française en ce domaine ? L’orientation, au sens fort du terme, est un processus dynamique qui concerne tous les âges de la vie et englobe toutes les sphères de l’existence. Jamais le sens des possibles n’a été en apparence aussi ouvert et le domaine des interactions sociales aussi multiple, en ce siècle de mobilité et d’apprentissage tout au long de la vie. Pourtant, le sentiment de désorientation domine, des inégalités d’accès persistent et les systèmes d’information de plus en plus performants à l’ère numérique ne sont pas nécessairement à la hauteur des attentes des publics auxquels ils s’adressent.Pour la première fois, un colloque de Cerisy a réuni des chercheurs, des praticiens et de « grands témoins » autour d’une question vive : S’orienter dans la vie en croisant les regards dans une perspective transdisciplinaire et holistique. Placée sous le signe de la francophonie internationale avec un pays invité, Haïti, cette rencontre avait tout son sens en 2015, « Année internationale de la lumière (Orient) et des techniques s’y rapportant » sous l’égide de l’Unesco, dont l’un des grands défis contemporains est l’éducation.Les actes du colloque “s’orienter dans un monde de hasards” a été publié sous le titre “S’orienter dans un monde en mouvement” Recension de l’ouvrage : Aziz Jellab, « Francis Danvers, S’orienter dans un monde en mouvement », L’orientation scolaire et professionnelle, 47/3 | 2018, 557-561. |
« Pensée positive », avez-vous dit ? par Francis Danvers
« Pensée positive », avez-vous dit ?
La pensée positive est à la mode : économie positive, parentalité positive, orientation positive… et représente une entreprise très lucrative pour ses gourous, notamment philosophes. Telle n’est pas l’intention de l’auteure, Rébecca Shankland, maîtresse de conférences en psychologie à l’Université P. Mendés-France de Grenoble, puisqu’il s’agit de nous livrer un ouvrage d’initiation à la psychologie positive, bien documenté et avec un esprit critique.
En effet, des préjugés sur la psychologie positive persistent : parfois confondue avec une méthode de développement personnel, la psychologie positive nierait les problèmes de la vie réelle ou bien serait une méthode d’autosuggestion (on pense à la fameuse « méthode Coué ») ou pire encore, favoriserait le bonheur égoïste.
La psychologie positive n’est pas une nouvelle discipline mais a pour visée une meilleure connaissance de l’individu ordinaire et des conditions favorables à son développement et à son épanouissement. Cette « science du bonheur » qui n’est pas nouvelle en soi, a pour objectif le fonctionnement « optimal » et non « maximum » de l’être humain. Comment passer de l’impuissance acquise à l’optimisme appris ?
Au plan historique, les apports viennent du courant de la promotion de la santé, des recherches sur le développement post-traumatique et les facteurs de résilience, des théories de l’attachement et du bien-être ainsi que des travaux de la psychologie sociale sur les comportements sociaux ; plus récemment, on peut y ajouter la psychologie clinique et les thérapies comportementales et cognitives (TCC) de même que les pratiques psychocorporelles et les orientations philosophiques de la « pleine conscience ».
Au plan théorique et méthodologique, un modèle de santé mentale positive semble s’imposer. Il ne s’agit plus de se centrer sur la compréhension des maladies pour traiter des troubles ou des pathologies mais de se centrer sur la personne en visant son épanouissement, en prenant en compte, par exemple, les facteurs de risque et les facteurs de protection. A côté des méthodes de recherche classiques (méthodologie quantitative et expérimentale) apparaissent de nouvelles méthodes permettant d’avoir un impact sur la qualité de vie.
Une science du bien-être est-elle possible ? Le processus d’adaptation est compris comme un ajustement entre les besoins personnels et les demandes des autres membres de la société. Les stratégies de coping, le rôle des émotions sur la résolution de problèmes sont étudiées en référence au bien-être subjectif.
Quels sont les déterminants du bien-être psychologique ? La réponse à cette question donne lieu à des développements sur la place du plaisir, de rôle de l’engagement, l’expérience du flow (expérience optimale), la recherche du sens, les dimensions affective, cognitive et comportementale.
Il n’est pas démontré qu’en toute circonstance, l’argent fasse le bonheur des individus.
L’avant dernier chapitre (V) aborde les dispositions positives : l’optimisme, l’espoir, la gratitude, le don, le pardon et plus généralement l’altruisme qui participe d’une « orientation reconnaissante ». La résilience, au sens de capacité à amortir les chocs, est la variable psychologique la plus discutée, car elle peut donner lieu à des usages idéologiques justifiant la violence d’une société ultra-compétitive. Pourquoi faudrait-il qu’une société démocratique se plie aux exigences du marché mondial ?
On le voit, « les travaux de psychologie positive semblent montrer que le développement des potentialités nécessite du temps et des exercices spécifiques réguliers. Il serait donc utile que les professionnels de l’éducation, de la santé et de l’accompagnement se penchent sur ces pratiques. »
Le travail éducatif dans le domaine de l’orientation ne peut pas tout. En effet, l’orientation générale de notre société de consommation est matérialiste. Par exemple, à l’âge de 21 ans, un adulte ayant pris l’habitude de regarder la télévision, aura pu voir environ un million de publicités, ceci générant un sentiment de frustration et de manque. En effet, la comparaison de sa richesse avec celle des autres est dommageable pour le bonheur.
Le dernier chapitre consacré à la psychologie positive appliquée évoque la théorie de l’intelligence émotionnelle et s’interroge sur les couples heureux. Tout n’est pas qu’affaire d’interactions sociales. Il existe des institutions positives qui rendent possibles le bien-être au travail et l’éducation positive à l’école, par l’introduction progressive au siècle dernier, des pédagogies nouvelles dites « actives ».
L’exposé sur la psychothérapie positive renvoie à des interventions validées et à des méthodes testées comme, par exemple, l’échelle d’orientation vers le bonheur ou l’échelle de satisfaction de la vie. L’auteur considère que « les outils psychotechniques sont une aide au diagnostic, à l’accompagnement et à la standardisation des recherches ».
Nous avons dans le Tome 3 de S’Orienter dans la vie : un pari éducatif ? (Septentrion, 2017) consacré plusieurs articles à la pensée positive en y introduisant des éléments critiques (Bien-être ; Bonheur ; Energie ; Joie ; Résilience ; Sagesse ; Sens de la vie…)
Francis Danvers- Mai 2017
Rebecca Shankland – La psychologie positive, Dunod 2017
Guide de l’orientation scolaire
Le guide vraiment utile pour accompagner l’orientation de son enfant.
Jean-Marie QUIESSE a coordonné cet ouvrage; il est délégué régional adjoint de l’Onisep et formateur.
Danielle FERRÉ est conseillère d’orientation psychologue et formatrice. Elle est auteur de la méthode d’orientation active Orientation-Lycée à l’usage des lycéennes et des lycéens
Christine GAUTRON est responsable pédagogique dans un centre de formation du secteur social.
Annie MARXER est psychologue-consultante pour les entreprises au sein de son cabinet en orientation professionnelle et ressources humaines, à Montpellier.