Étudier est-il un acte contraint ?
Curieux phénomène que «l’étudiant libre», comme si étudier était normalement un acte contraint. D’un certain point de vue, l’ignorant ne peut demander ce qu’il ne sait pas, on ne peut que lui suggérer l’intérêt que l’étude d’un sujet peut représenter pour lui.
Dans les systèmes scolaires étatiques, on suppose que l’intérêt des études de base a bien été démontré et fait l’objet d’un accord tacite, alors on saute cette étape. Jusqu’à 16 ans, l’étudiant n’est pas libre.
Ensuite un accord implicite prend le relais : il faut des connaissances pour pouvoir travailler, payer son loyer, obtenir un statut social, etc. La pression sociale et économique contraint l’étudiant à une discipline qu’il n’aurait peut-être pas choisi spontanément.
Mais un système éducatif n’a pas nécessairement à être contraignant, à preuve pendant presque 50 ans l’enseignement mutuel a très bien fonctionné en Europe au 19 ième siècle, mais l’État ne pouvait se priver d’un aussi bon moyen de contrôle de sa population; il a fait le choix de l’enseignement simultané : un prof et une classe, tous au même rythme. Le système éducatif que nous maintenons est contraignant par choix politique; nous n’avons rien à dire au niveau de ses orientations ni de ses programmes alors que nous le pourrions et que cela correspondrait beaucoup mieux à l’apprentissage individualisé que l’on espère atteindre à coup d’algorithmes et de données massives. De toutes façons, les étudiants ne font que rarement ce qui était prévu.
Dans certains contextes, l’étudiant peut être affranchi des pressions extérieures et diriger son attention là où il le désire, comme un chercheur. Jusqu’ici, il fallait être économiquement et socialement indépendant ou être capable de supporter la marginalité dans son milieu; être marginal ou fréquenter une école marginale. Mais internet a changé la donne : on peut maintenant choisir ce qui nous intéresse et étudier comme on l’entend sans que personne ne trouve rien à y redire. On peut partager ses connaissances et collaborer à enrichir l’ensemble tant dans son contenu que dans son organisation.
Plus besoin d’être riche ou à sa retraite pour pouvoir étudier ce qui nous intéresse. Les institutions éducatives choisiront t-elles la liberté pour leurs étudiants ? Certaines commencent à considérer la possibilité, surtout que le mur démographique approche…
Denys Lamontagne – info@cursus.edu
Éditeur de Thot Cursus
Commencements-recommencements
Commencements & recommencements
Journée d’échanges et de réflexions au CNAM (Paris)
à l’occasion de la parution du n° 210 d’Education permanente
La question des commencements – ou des recommencements – fait partie de ces problématiques que l’on rencontre un peu partout dans le champ de l’éducation et de la formation des adultes. On « commence » un cours ou un programme de formation, on « recommence » à apprendre ou à travailler, on cherche aussi à comprendre les « commencements » ou les origines d’une situation, d’un développement ou d’un phénomène inexpliqué… Quiconque pénètre les coulisses de la formation perçoit qu’il y a là un enjeu central, pour le formateur comme pour l’apprenant. Derrière la thématique des commencements se cache en effet la difficile question de ce que l’on nomme couramment les ressorts, déclencheurs, leviers et autres « moteurs » de l’activité. Or rien n’est plus difficile que de commencer, et de penser ce commencement. En s’emparant de ce thème banal en apparence, Education permanente invite à une réflexion transdisciplinaire sur la question de l’initiation et des initiateurs de l’activité, dans le champ de la formation et dans toutes sortes de contextes.
Programme et bulletin d’inscription : cliquer ici
Verticale Culture : apprendre, entreprendre, intelligence collective
Bienvenue dans un nouveau cycle de Verticale Culture, un cycle qui se prépare depuis 9 mois !
Verticale Culture a choisi de rassembler toutes ses couleurs pour se concentrer sur l’à-venir au travers de l’Apprenance, de l’Entreprenance et de l’Intelligence collective pour tous dans un monde en pleine mutation !
L’entreprenance est la qualité de celui qui ose ! L’apprenance est la volonté de rester en phase avec son écosystème par “le vouloir apprendre, le savoir apprendre, le pouvoir apprendre”. L’une et l’autre se combinent et s’enrichissent mutuellement pour créer l’Intelligence collective. Dans les trois points de cette triangulation s’installe l’Être Humain, au coeur du système, non en tant que consommateur, mais en tant qu’acteur principal bien décidé à reprendre les rênes de son destin.
Et nous allons commencer dès aujourd’hui ! Les Drôles de Dames sont prêtes !
Tel :+336.72.34.84.6
Economie – travail – métiers -Emploi – Entreprise
Mise à jour le 22 01 2019
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Les adhérents trouverons ci dessous les sites Web ressources pour approfondir leur recherche sur les métiers, les emplois et leurs contextes économiques. Adhérer permet d’accéder à de très nombreuses ressources, de participer à la vie de Apprendre et s’orienter et de soutenir son action. Apprendre et s’orienter est membre de l’Association Internationale d’Orientation scolaire et professionnelle.
Orientation-Lycée
Danielle Ferré (éd) Gilles Gustau – Régine-Eva Pénisson Kleinhans – Philippe Roquigny L’Harmattan, 2000
Orientation-Lycée est une méthode pour vous aider à guider les élèves de la seconde à la terminale, dans la construction progressive de leurs choix.
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Professeurs l’orientation c’est aussi votre affaire
Danielle Ferré, Jean-Marie Quiesse, L’Harmattan, Paris, 2002
A l’école, l’orientation semble aller de soi, comme s’il s’agissait d’un processus « naturel ». L’école joue un rôle de « médiation » entre la vie des familles et celle des sociétés, elle influence les choix des élèves qui lui sont confiés. Les enseignements dont chaque professeur est porteur, tendent à assurer une certaine égalité devant les besoins socio-économiques et les rapides évolutions dont font l’objet les organisations du travail.
L’approche orientante, une nécessité. Tome 2. Oser l’approche orientante, comment ?
Jean-Marie Quiesse, Danielle Ferré, Alain Rufino : préface Olivier Brunel – Editions Qui plus est, Paris, 2007
L’approche orientante, une nécessité. Tome 1. Oser l’approche orientante, pourquoi?
Jean-Marie Quiesse, Danielle Ferré, Alain Rufino : préface Richard Etienne, postface, Francis Danvers.
Dossier orientation, n°463 des Cahiers Pédagogiques
Jean-Marie Quiesse, Danielle Ferré (coordination)
En France, le mot « orientation » désigne à la fois le parcours professionnel d’une personne et la manière dont la société régule les flux d’entrée des jeunes générations dans les activités économiques. Ces deux sens du mot créent un malaise : pour les élèves, sommés tout au long de la scolarité de « faire des projets », puis de se contenter de « vœux » ; pour les familles, qui se sentent dépossédées de l’avenir de leurs enfants ; pour les professeurs, enjoints d’aider leurs élèves à construire un projet et puis de participer à une décision qui en est souvent très éloignée. Or aujourd’hui, la demande est forte de pouvoir « s’orienter par soi-même », faire ses propres choix de vie et les assumer.