Généralisation des Parcours de découverte des métiers et des formations dans les établissements scolaires
Le parcours de découverte des métiers et des formations concerne tous les élèves, de la classe de cinquième jusqu’en classe terminale de lycée. Pendant son cursus, l’élève découvre un panel de métiers et les différentes voies de formation. Mis en place depuis la rentrée 2008 dans les établissements volontaires, ce parcours est généralisé depuis la rentrée 2009.
Ecole, de quelle modernisation avons-nous besoin ?
Pourquoi réformer ? Ecole, de quelle modernisation avons-nous besoin ?
Pierre Laderrière, expert OCDE au congrès de l’association – synthèse JM Quiesse –
Pierre Laderrière est un des meilleurs experts mondiaux dans le domaine de l’évaluation des systèmes éducatifs. L’étude de leurs évolutions et celle des conditions du changement le passionnent, particulièrement lorsqu’il s’agit du fonctionnement des leviers politiques et institutionnels.
Ce 14 juin, pour le congrès annuel d’apprendre et s’orienter, il a exploré pour nous le sujet de la réforme, mot hautement à la mode depuis quelques années. A la suite du Canada, du Royaume Uni, de la Suède et des Pays Bas, le programme de révision générale des politiques publiques (RGPP) atteint aujourd’hui la France. La réforme dans de nombreux domaines y apparaît urgente mais complexe compte tenu du contexte de crise économique aigue. Des tendances lourdes et structurelles de la société (multiplication des institutions rivales, centralisation excessive, superposition de pouvoirs décisionnels au sein de l’éducation et de la formation, orientations stratégiques divergentes…) freinent également les processus. Mais le fait le plus grave à ses yeux est le très faible taux de confiance des citoyens envers leurs institutions. Enfin le style communicationnel du régime présidentiel heurte beaucoup de sensibilités et sont considérés comme superficiels.
Pour le ministère de l’éducation, l’université et la recherche, l’introduction d’un esprit qualifié de « gestionnaire » fait passer au second plan ce qui semble fondamental, à savoir les aspects politiques, culturels, scientifiques et idéologiques. Les débats autour de l’évaluation illustrent assez bien ce dilemme. L’approche systémique de ces organisations humaines semble abandonnée, les propositions de changement avancées par les chercheurs sont « tombées à l’eau » (F. Dubet), et l’approche simpliste semble alors prédominer. Pierre Laderrière a également brossé un tableau très complet de la réforme universitaire (LRU) qui inscrit la France dans le processus de Bologne, a évoqué les mesures tendant à faire intégrer dans les classes préparatoires aux grandes écoles des publics nouveaux.
Si l’enseignement supérieur est amené (concurrence et échanges exigent) à s’intéresser à la comparaison européenne et mondiale, l’enseignement scolaire paraît tout à fait en dehors de cette préoccupation. Ainsi le concept européen « d’éducation tout au long de la vie pour tous » réapparaît régulièrement mais ne parvient pas à se mettre en place. Dans le même ordre d’idée, les bons sentiments abondent pour donner une égale position à l’enseignement général et à l’enseignement professionnel, mais la France, à son avis, traite ce sujet de façon désastreuse.
Pour Pierre Laderrière les leviers du Socle de compétence, du développement de ressources éducatives numériques, de l’assouplissement de la carte scolaire sont une bonne entrée en matière de réforme. Mais c’est en général la gestion des ressources humaines qui permet de faire évoluer les institutions scolaires et dans le cas de l’éducation nationale on ne peut se contenter de la seule mesure de suppression de postes.
Jean-Marie Quiesse 12 octobre 2009
Oser de nouveaux réflexes professionnels
Cathy Bousquet, Annie Marxer
Dans un environnement de plus en plus contraignant où les personnes sont fortement sollicitées de manière individuelle, comment se libérer de pressions qui débousso- lent? Cette prise de conscience pour préparer demain est une question essentielle de ce XXIe siècle.
Ce livre propose de concilier capital individuel et démarches collectives pour oser de nouvelles pratiques professionnelles. À ce titre, il concerne autant les postures mana- gériales que les praticien-nes de l’action sociale ou médico-sociale comme toute per- sonne qui souhaite trouver un possible plaisir au travail. Il offre une compréhension des conditions et modalités de passage d’une situation à une autre et propose d’apprivoiser ou de conduire les situations de changements.
Pour la réussite de tous : « L’articulation entre les dispositifs de la politique de la ville et de l’éducation nationale dans les quartiers sensibles »
Rapport
Effectué au titre de l’article 58 alinéa 2 de la loi organique n° 2001-692 du 1er août 2001 relative aux lois de finances
Sur
« L’articulation entre les dispositifs de la politique de la ville et de l’éducation nationale dans les quartiers sensibles »
Oser de nouveaux réflexes professionnels : l’approche orientante appliquée au milieu des adultes. Un ouvrage de Cathy Bousquet et Annie Marxer.
L’approche orientante appliquée aux milieux adultes
Dans un monde aux contextes très fluctuants, les principes d’une approche orientante apparaissent comme un nouveau paradigme susceptible d’apporter aux personnes le moyen de mieux vivre leurs orientations personnelles. Si cette démarche qui consiste à reconfigurer le capital mobilisable s’applique d’abord aux milieux éducatifs et de formation, c’est la première fois en France qu’elle de référence dans le milieu des adultes.
Rapport Saint Girons : renforcer l’orientation active. Pour une transition réussie du lycée vers l’enseignement supérieur
Renforcer l’orientation active
Pour une transition réussie du lycée vers l’enseignement supérieur
Engagée à titre expérimental en 2006-2007 à la suite du débat «Université- Emploi » et du rapport Hetzel, inscrite dans la loi du 10 août 2007 relative aux libertés et responsabilités des universités, dont l’article 20 dispose que « tout candidat est libre de s’inscrire dans l’établissement de son choix sous réserve d’avoir (…) sollicité une pré- inscription lui permettant de bénéficier du dispositif d’information et d’orientation dudit établissement (…) établi en concertation avec les lycées », généralisée enfin depuis la rentrée 2008 à l’ensemble des formations universitaires, l’orientation active constitue un nouveau droit offert aux lycéens.
Leadership et compétences émotionnelles dans l’accompagnement au changement
Leadership et compétences émotionnelles
Dans l’accompagnement au changement
ColleCtion ÉduCation-intervention
Sous la direction de
Bénédicte Gendron Louise Lafortune
Le concept de stéréotype
Par Fatma ALILATE
Le terme stéréotype a été formé à partir des mots grecs stereos, solide, et tùpos, caractère. Pour W. Lippmann (1922, p. 10) :
« Le véritable environnement est trop important, trop complexe, et trop changeant pour une connaissance directe. Nous ne sommes pas équipés pour gérer une telle subtilité, une telle variété, tant de permutations, de combinaisons… Pour traverser le monde, les gens doivent avoir des cartes du monde. »
En quoi le sentiment d’efficacité personnelle permet-il de mieux réussir dans la vie ?
Sentiment d’efficacité personnelle et réussite
Ce qui m’arrive dépend-t-il de moi ou, au contraire, est-il attribuable au hasard, à la chance, à l’air du temps, au bon vouloir des autres ? Le regard porté par Serge Blanchard1 sur les “écoles de la deuxième chance” et leur pédagogie résolument centrée sur le développement du sentiment d’efficacité personnelle éclaire cette interrogation de façon optimiste. Cette notion réunit, en une sorte de synthèse, ce qui constitue la motivation à choisir et à s’engager, que ce soit de l’ordre de l’apprenance, et de la conduite de sa vie qui intègre l’orientation personnelle. Le sentiment d’efficacité personnel dans sa relation avec la réussite était le thème du dîner-débat organisé par l’association « apprendre et s’orienter » le 24 mars 2009 à Montpellier.
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Rapport du bureau d’information et d’orientation professionnel (BIOP) de la Chambre de commerce de Paris
INTRODUCTION
De toute évidence, il y un malaise qui dure dans l’orientation scolaire et professionnelle en France : un malaise institutionnel et politique, un malaise social et culturel, mais aussi un malaise dans le sens donné à l’orientation.
Pour Jean-Marie Quiesse et Danielle Ferré1, cette crise provient du décalage de plus en plus inadapté entre la façon dont l’orientation française reste implicitement conçue comme un moyen de réguler des flux dans une logique de sélection, et la façon dont les jeunes et leur famille envisagent désormais la liberté et le soutien dont ils ont besoin pour faire leurs choix.