Introduction de la problématique du symposium, par Francis Danvers (coord.), Profeor-CIREL/ Université Lille 3
Mots-clés : Orientation (active…), Travail éducatif (approche orientante), Acteurs, Dispositifs, Economie numérique.
Nous rappelons la définition mondialisée de l’orientation des années 2000 : « Services et activités qui s’adressent à des individus de tout âge, à toutes les étapes de leur vie, pour les aider à faire des choix éducatifs ou professionnels et à gérer leur évolution professionnelle. Les activités peuvent avoir lieu individuellement ou en groupe, face à face ou à distance. Ils comprennent la production et la diffusion de l’information sur les emplois et les carrières, les outils d‘évaluation et d’auto-évaluation, les entretiens de conseil, les programmes de préparation à l’emploi (pour aider les individus à mieux se connaître, à saisir les options qui leur sont proposées, et à gérer leur évolution professionnelle), les stages de découverte (pour se faire une idée des orientations possibles avant de faire un choix), les programmes de recherche d’emploi et d’insertion » (OCDE, Commission européenne, Banque mondiale, 2004).
Nous proposons de partir du point de vue de Ardoino (1998) penseur de l’hétérogène et adepte de la recherche multiréférentielle qui théorise le passage de la pluridisciplinarité à la transversalité comme rencontre « des perspectives holistiques et des lectures plurielles s’interrogeant et se fécondant mutuellement ». La transversalité permet la coexistence féconde d’activités habituellement séparées. La transversalité a donc un champ plus large que la pluridisciplinarité. C’est « une démarche intentionnelle, une méthode alternative, pour regarder, relire et relier autrement, ce qui apparaissait jusque- là dans un ordre donné, volontiers pensé comme immuable ».
Le travail éducatif en orientation sera l’objet d’un regard pluriel construit à partir de l’apport de disciplines comme l’histoire, la philosophie, la psychologie, les sciences de l’éducation et les pratiques de formation, les sciences de l’information et de la communication. La discussion scientifique pourra porter notamment sur les points de convergence entre les approches cognitive, sociologique, historique… qui prennent pour objet d’interroger la nature même de l’orientation, comme processus de recherche.
L’orientation est un processus marqué par des continuités et de discontinués. C’est un construit social institué, qui a ses outils, ses méthodes, ses techniques d’intervention, ses démarches, ses dispositifs et ses valeurs. L’orientation concerne les jeunes mais aussi les adultes, y compris les enseignants engagés dans la carrière de professeur. Nous nous interrogerons notamment à partir de l’expérience des mini-entreprises, sur la force et les limites de « l’éducation à l’entrepreneuriat ».
Dans le contexte général de la Troisième révolution industrielle (parfois qualifiée de « Nouvelle économie »), la « société de la connaissance » et le phénomène Internet en particulier, nous oblige à repenser les pratiques d’information sur les métiers et les débouchés, l’auto- documentation sur les parcours de formation et les activités de Conseil en orientation en général. Nous réfléchirons à la possibilité d’une pédagogie de l’information pour l’orientation. Une attention particulière sera portée à l’introduction dans l’Ecole de dispositifs récents comme par exemple, le E-portfolio, le Web-classeur (Office national d’information sur les études et les professions), le PEC (portefeuille d’expériences et de compétences) instauré dans près de la moitié des universités françaises, et plus largement la mise en œuvre du dispositif qualifié d’ « orientation active ».
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