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Articles de l’auteur : Jean-Marie QUIESSE

S’orienter dans un monde de hasards par Francis Danvers

Du 24 au 31 aout 2015 s’est tenu à Cerisy la Salle le colloque « Apprendre et s’orienter dans un monde de hasards ». Il était organisé par  Francis Danvers (Lille3) en partenariat avec l’Association « Apprendre et S’Orienter » de Montpellier.

Ce colloque était placé sous le signe de la francophonie internationale. Introduit par une conférence de Jean Guichard (chaire UNESCO) sur les finalités et objectifs de l’accompagnement à l’orientation dans une post-modernité liquide, la session a abordé toutes les dimensions de l’orientation humaine avec un regard transdisciplinaire. De la naissance au grand âge, l’orientation des jeunes et des adultes s’inscrit dans une psychologie du développement où les enjeux socio-pédagogiques ne sont pas absents. Tout le monde est concerné : adolescents, parents, enseignants, employeurs, pouvoirs publics, médias, etc.

Les praticiens et chercheurs réunis ont échangé avec les auditeurs sur les représentations sociales des formations et des métiers mais aussi sur le travail éducatif du primaire à l’université.

Peut-on (s’) orienter autrement ? La réponse dépend de chacun(e) d’entre nous en situation.

Les soirées ont été consacrées à des échanges de groupes de pratiques et à des témoignages. S’orienter est une épreuve dans la vie, parfois un parcours du combattant dont l’issue demeure improbable. La conférence de clôture de Liette Goyer (Université Laval, Québec)  a permis de revisiter les fondements des pratiques en orientation du point de vue de la carriérologie.

La convivialité n’a pas été en reste. Les mots d’esprit de Joseph Saint-Fleur (professeur associé de l’Université du Mont-Everest à Port-au-Prince en Haïti) nous ont immunisés contre le risque de « sciences pédantes » de l’orientation…

Les Actes http://www.ccic-cerisy.asso.fr/sorienterTM18.html

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Mise à jour 08 12 2015

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Mise en œuvre d’une période de césure étudiante

Bulletin officiel n°30 du 23 juillet 2015

Mise en œuvre d’une période de césure

NOR : MENS1515329C
circulaire n° 2015-122 du 22-07-2015
MENESR – DGESIP A1-5

Texte adressé aux présidentes et présidents d’université ; aux administratrices et administrateurs généraux ; aux directrices et directeurs généraux ; aux directrices et directeurs d’établissements d’enseignement supérieur ; aux chefs d’établissement délivrant des formations d’enseignement supérieur ; aux rectrices et recteurs d’académie, chancelières et chanceliers des universités ; aux directrices et directeurs des centres régionaux des œuvres universitaires et scolaires

La présente circulaire a pour objet de préciser les modalités de déroulement d’une période d’expérience personnelle dite de « césure ». Sont successivement définis son positionnement au sein de la formation, les droits et obligations respectifs de l’étudiant et de l’établissement ainsi que la situation de l’étudiant vis-à-vis de la réglementation des prestations sociales.

Titre I – Définition

La période dite « de césure » s’étend sur une durée maximale représentant une année universitaire pendant laquelle un étudiant, inscrit dans une formation d’enseignement supérieur, la suspend temporairement dans le but d’acquérir une expérience personnelle, soit de façon autonome, soit au sein d’un organisme d’accueil en France ou à l’étranger. Elle est effectuée sur la base d’un strict volontariat de l’étudiant qui s’y engage et ne peut être rendue nécessaire pour l’obtention du diplôme préparé avant et après cette suspension. Elle ne peut donc comporter un caractère obligatoire.

Titre II – Caractéristiques

a- Positionnement par rapport à la formation

Les périodes de césure ne doivent pas être exigées dans le cursus pédagogique standard et doivent rester facultatives.

Tout projet de césure est cependant soumis à l’approbation du chef de l’établissement d’inscription d’origine de l’étudiant au moyen d’une lettre de motivation en indiquant les modalités de réalisation.

Le caractère facultatif d’une césure implique que les établissements éviteront de se prévaloir dans leur communication institutionnelle de l’augmentation d’une année supplémentaire par rapport à la valeur nominale de durée de formation après le baccalauréat inscrite dans la fiche RNCP de leur diplôme.

Lors de son évaluation par une instance nationale, il pourra être demandé à l’établissement de justifier qu’une césure, par sa durée, son positionnement et sa désynchronisation par rapport au reste de la formation, ne se substitue pas aux voies d’acquisition usuelles de certaines compétences nécessaires à l’attribution du diplôme, notamment dans le projet de fin d’étude ou dans les stages en entreprises, à l’étranger ou en France, ni dans la formation en langue, dont elle ne peut en aucun cas en dispenser l’étudiant.

Lorsque la période de césure donne lieu à une prise en compte par l’établissement de compétences acquises et est reconnue par l’obtention d’ECTS, à l’exclusion du cas particulier du service civique, celles-ci doivent être acquises en sus du nombre total d’ECTS délivré à l’issue de la formation. Leur obtention sera liée à un dispositif de tutorat, d’accompagnement et de validation de la période de césure, formalisé dans un document signé par le chef d’établissement et l’étudiant. Un bilan de compétences pourra être établi par l’établissement et les compétences acquises, qu’elles soient ou non traduites en ECTS, devront être portées au supplément au diplôme dans le cadre de l’obtention d’unités d’enseignement (UE) libres facultatives.

Toutefois, l’ensemble des activités exercées par un étudiant effectuant une période de césure selon les modalités du service civique est valorisé conformément aux dispositions des articles D.611-7 et suivants du code de l’éducation.

La césure peut être effectuée dès le début de la première année de cursus mais ne peut l’être après la dernière année de cursus. Elle devra se dérouler selon des périodes indivisibles équivalant à au moins un semestre universitaire et débutant obligatoirement en même temps qu’un semestre universitaire. Elle peut être consécutive à une période de stage obligatoire dans le cadre de la scolarité et être effectuée au sein du même organisme d’accueil, dans des fonctions différentes, sous réserve des dispositions applicables notamment dans le cadre de la loi n° 2014-788 du 10 juillet 2014 tendant au développement, à l’encadrement des stages et à l’amélioration du statut des stagiaires et du dispositif du service civique.

La césure peut également consister en une année universitaire effectuée dans le but de recevoir une formation dans un domaine autre que celui de la scolarité principale.

b- Césure et stage

La période de césure, lorsqu’elle est d’une durée égale à un semestre universitaire, peut prendre la forme d’un stage ou d’une période de formation en milieu professionnel au sens de la loi n° 2014-788 sus-citée. Les modalités de cette loi, ainsi que de son décret d’application n° 2014-1420 du 27 novembre 2014, et tout particulièrement le respect de l’inclusion au sein d’un volume minimum de formation, devront être intégralement appliquées.

c- Droits et obligations respectifs de l’étudiant et de l’établissement

Quelles que soient la nature et les modalités de réalisation de la période de césure, l’étudiant devra maintenir un lien constant avec son établissement en le tenant régulièrement informé du déroulement de celle-ci et de sa situation.

Cas d’une césure en milieu professionnel en France

L’étudiant ayant suspendu sa scolarité avec l’accord de son établissement d’origine effectue sa période de césure, selon les cas, sous le statut de stagiaire ou de personnel rémunéré par l’organisme d’accueil suivant les modalités du droit du travail. Dans ce dernier cas, la nature du poste occupé par l’étudiant en position de césure au sein d’un organisme ainsi que les tâches qui lui sont confiées relèvent exclusivement du contrat entre l’étudiant et l’organisme qui l’emploie.

Cas d’une césure en France dans le cadre d’un engagement

Il est rappelé qu’il n’existe pas de statut de bénévole. Comme indiqué dans la loi n° 2006-586 du 23 mai 2006 relative à l’engagement éducatif, la situation de bénévole s’apprécie en particulier au regard de l’absence de rémunération ou d’indemnisation et de l’inexistence d’un quelconque lien de subordination entre le bénévole et l’association. Une attention particulière de l’établissement d’origine devra alors être portée à l’information de l’étudiant qui souhaiterait s’engager dans un tel projet afin qu’il puisse organiser la couverture sociale qui lui sera nécessaire durant cette période, conformément à la législation en vigueur.

Lorsque la césure est effectuée sous la forme d’un engagement de service civique ou de volontariat associatif, en France ou à l’étranger, l’ensemble des dispositions législatives et réglementaires issues du code du service national et régissant ce dispositif, s’appliquent. Les règles propres régissant les autres formes de volontariat s’appliquent lorsque la période de césure s’effectue dans le cadre d’un volontariat de solidarité internationale, international en administration ou en entreprise, d’un service volontaire européen.

Cas d’une césure dans une autre formation

Si le projet de césure de l’étudiant consiste en une période de formation disjointe de sa formation d’origine, le statut étudiant et les droits afférents sont maintenus dans le cadre des dispositions réglementaires en vigueur.

Césure et entrepreneuriat

La période de césure peut également avoir pour objectif de préparer un projet de création d’activité. Dans ce cas, la césure doit s’inscrire dans le dispositif de « l’étudiant-entrepreneur » et l’obtention du diplôme d’étudiant entrepreneur porté par les pôles Pepite.

Cas d’une césure hors du territoire français

Lorsque la suspension de scolarité accordée par l’établissement est réalisée par l’étudiant concerné en dehors du territoire français, c’est la législation du pays d’accueil qui doit s’appliquer dans les relations entre l’étudiant et l’organisme qui l’accueille, y compris s’il s’agit d’une période de formation disjointe de sa formation d’origine.

L’étudiant est invité à se rapprocher de sa caisse d’assurance maladie pour obtenir des informations sur les conditions permettant la prise en charge de ses frais médicaux.

S’il part dans un pays de l’UE, de l’EEE ou en Suisse, il doit demander à sa caisse d’assurance maladie le formulaire E 106 / S1 « Inscription en vue de bénéficier de la couverture d’assurance maladie » ou la carte européenne d’assurance maladie (CEAM). Une fois sur place, ce formulaire lui permettra de s’inscrire auprès de l’institution d’assurance maladie de son lieu de résidence.

S’il part dans un pays hors UE / EEE / Suisse, il doit informer sa caisse d’assurance maladie de son départ et de sa nouvelle adresse à l’étranger. Pour bénéficier d’une prise en charge de ses soins médicaux, l’étudiant doit souscrire une assurance volontaire (qui ne le dispense pas de cotiser au régime obligatoire d’assurance maladie du nouveau pays de résidence) soit auprès de la Caisse des Français de l’étranger soit auprès d’une compagnie d’assurance privée, soit éventuellement auprès de l’institution de sécurité sociale du pays de résidence.

L’étudiant réalisant sa période de césure sous la forme d’un volontariat est invité à se rapprocher respectivement de :

– son organisme d’accueil pour l’engagement de service civique et le volontariat associatif ;

– l’agence Erasmus + jeunesse et sport pour un service volontaire européen ;

– Clong-volontariat pour un volontariat de solidarité internationale ;

– UbiFrance dans le cadre d’un volontariat en administration ou en entreprise et plus généralement du centre du volontariat international.

Obligations de l’établissement

Si la période de césure constitue un droit pour l’étudiant, les établissements doivent en encadrer la mise en œuvre par une définition des modalités de son obtention au sein de leur règlement des études et / ou règlement intérieur. Seront notamment décrites les modalités de recours en cas de refus de la césure qui devra être motivé par écrit par l’établissement, ainsi que les modalités d’association des représentants étudiants à la procédure.

L’établissement d’origine et, le cas échéant, le nouvel établissement d’accueil, signent avec l’étudiant qui suspend sa scolarité un accord lui garantissant sa réintégration ou son inscription au sein de la formation dans le semestre ou l’année suivant ceux validés par l’étudiant avant sa suspension. Cette garantie est valable y compris lorsqu’il s’agit de formations sélectives pour lesquelles l’établissement doit être en mesure de réserver une capacité d’inscription à l’étudiant lors de son retour en année supérieure.

En raison du caractère capitalisable des crédits ECTS, l’étudiant conserve le bénéfice des crédits acquis au cours de son parcours de formation. Lorsque la césure donne lieu à délivrance d’ECTS, l’établissement fournit à l’étudiant, qui le signe, un document en décrivant les modalités d’obtention. Les ECTS délivrés au titre des compétences acquises lors de la période de césure peuvent faciliter, le cas échéant, la réorientation de l’étudiant vers un cursus de formation différent de celui qu’il entreprenait avant sa césure.

L’établissement dans lequel l’étudiant suit sa formation s’attachera à accompagner celui-ci dans ses démarches administratives relatives aux aspects statutaires et réglementaires liés au statut d’étudiant. Seront notamment facilitées les démarches liées à la transition entre le régime d’assurance maladie relevant du statut d’étudiant et celui relevant du statut de salarié ou de tout autre statut que ce soit à son départ en période de césure ou à son retour. L’établissement sensibilisera également l’étudiant sur les démarches nécessaires pour un séjour à l’étranger et il lui rappellera l’intérêt qu’il a à disposer d’une assurance relative à la responsabilité civile.

Caractérisation des étudiants en situation de césure

Afin d’identifier les étudiants en position de césure dans les systèmes d’information et de gestion du ministère chargé de l’enseignement supérieur, et ainsi de ne pas les comptabiliser comme des étudiants en redoublement ou échec, ceux-ci devront être distinctement répertoriés par les établissements au sein d’une rubrique ad-hoc créée dans les systèmes d’information.

Ces étudiants en position de césure ne seront en revanche pas comptabilisés dans le système d’allocation des moyens.

Titre III – Inscription et prestations sociales

a- Inscription de l’étudiant dans son établissement

Il est nécessaire que l’étudiant soit inscrit au sein de son établissement pendant la durée de sa période de césure. Il doit ainsi pouvoir se voir délivrer une carte afin de bénéficier du statut d’étudiant et de préserver ainsi son droit à la plupart des avantages liés à ce statut.

Lorsque la période de césure ne relève d’aucun dispositif d’accompagnement pédagogique de la part de l’établissement, une exonération totale des droits d’inscription doit être appliquée.

En revanche, si un accompagnement pédagogique est mis en œuvre par l’établissement dans le cadre d’une césure en relation avec le projet pédagogique de l’étudiant, une partie des droits d’inscription peut être perçue. Le règlement intérieur et / ou le règlement des études de l’établissement prévoira le montant de ces droits et leurs modalités de détermination dans le respect des textes relatifs à la perception des droits de scolarité par les établissements d’enseignement supérieur.

L’étudiant effectuant une période de césure doit pouvoir être en mesure de refuser de bénéficier des dispositifs d’accompagnement pédagogiques éventuellement mis en œuvre au sein de son établissement.

b- Bourses et prestations sociales

Si la période de césure consiste en une formation, l’éligibilité de l’étudiant à la bourse est soumise aux conditions de droit commun attachées à la nature de sa formation. La formation doit notamment relever de la compétence du ministre chargé de l’enseignement supérieur conduisant à un diplôme national de l’enseignement supérieur ou être habilitée à recevoir des boursiers. Le maintien de la bourse est soumis aux conditions de progression, d’assiduité aux cours et de présence aux examens fixées dans le cadre du droit commun.

Dans les autres cas, le droit à bourse peut être maintenu sur décision de l’établissement, qui se prononce sur la dispense ou non de l’étudiant de son obligation à assiduité durant sa période de césure. La décision sera prise en fonction de la relation entre la thématique de la césure et la formation dispensée au sein de l’établissement. Les modalités de décision de l’établissement devront être portées au règlement intérieur et / ou des études de la même manière que les modalités d’acceptation de la période de césure.

Lorsque le droit à bourse est maintenu, celui-ci entre dans le décompte du nombre total de droits à bourse ouverts à l’étudiant au titre de chaque cursus.

Le bénéfice des autres prestations dispensées par le réseau des œuvres universitaires reste soumis aux conditions posées par l’article 15 alinéa 1 du décret n°87-155 du 5 mars 1987 relatif aux missions et à l’organisation des œuvres universitaires pour les étudiants régulièrement inscrits dans un établissement.

Protection sociale : rappel de la réglementation de droit commun en vigueur

Selon l’article L. 161-8 du code de la sécurité sociale, les personnes qui cessent de remplir les conditions pour relever, soit en qualité d’assuré, soit en qualité d’ayant droit, du régime général ou des régimes qui lui sont rattachés, bénéficient, à compter de la date à laquelle ces conditions ne sont plus remplies, du maintien de leur droit aux prestations des assurances maladie, maternité, invalidité et décès pendant des périodes qui peuvent être différentes selon qu’il s’agit de prestations en nature ou de prestations en espèces.

Les périodes mentionnées à l’alinéa précédent s’appliquent également aux autres régimes obligatoires d’assurance maladie et maternité. Toutefois, si pendant ces périodes, l’intéressé vient à remplir en qualité d’assuré ou d’ayant droit les conditions pour bénéficier d’un autre régime obligatoire d’assurance maladie et maternité, le droit aux prestations du régime auquel il était rattaché antérieurement est supprimé.

Dans l’ensemble des cas où l’étudiant bénéficie d’une inscription au sein de son établissement, en application de l’article L. 381-6 du code de la sécurité sociale, les cotisations au régime de l’assurance maladie étudiante devront être acquittées par l’étudiant à l’union de recouvrement des cotisations de sécurité sociale dont dépend l’établissement.

L’article R. 161-3 du code de la sécurité sociale fixe le délai prévu par l’article L. 161-8 pendant lequel le droit aux prestations en espèces est maintenu est fixé à douze mois. Le délai prévu à l’article L. 161-8 pendant lequel le droit aux prestations en nature est maintenu est fixé à douze mois.

L’établissement devra également tenir informé le Crous compétent ou, le cas échéant, le vice-rectorat de Polynésie française, de Nouvelle Calédonie ou de Mayotte de la situation de l’étudiant pendant et après sa période de césure.

Évaluation du dispositif

Un bilan qualitatif et quantitatif régulier du dispositif mis en œuvre en faveur de la période de césure sera demandé aux établissements par le ministère en charge de l’enseignement supérieur.

La ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche
Najat Vallaud-Belkacem
Le ministre de la ville, de la jeunesse et des sports
Patrick Kanner

Le secrétaire d’État chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche
Thierry Mandon

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Faciliter l’accès à l’information des milieux populaires

L’orientation, une approche positive à partager. Pourquoi et comment faciliter l’accès à l’information des familles de milieu populaire ?

Jean-Marie QUIESSE, Délégué régional adjoint Onisep

Ainsi, alors que le système éducatif semble bien fonctionner comme «ascenseur social» pour une moitié des élèves, les autres s’en estiment exclus, et 66% de familles interrogées déclarent avoir «été mal informées». Or accéder à l’information c’est faire valoir le droit de savoir participer au choix de son enfant ou au sien propre.« L’échec ou la réussite scolaire de l’enfant dépend non seulement du sens que la famille donne à la scolarité, mais aussi et surtout de la volonté de l’école de se rendre intelligible pour les familles des milieux défavorisés.»

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L’orientation en France – Un processus administré autour de 9 droits

Le travail, considéré comme un bien commun, est le fruit d’une histoire et d’une construction (1a) . Créateur d’identité, il est considéré comme le moyen pour chacun de participer à la création de richesses collectives mais aussi, par la ressource financière qui en résulte, d’assurer sa vie familiale et sa participation au débat démocratique. Le droit au travail participe de la dignité de l’être humain. Il a été affirmé pour la première fois en 1848. La constitution de 1946 décrète que  ” Chacun a le devoir de travailler et le droit d’obtenir un emploi “. Ce droit est repris par l’actuelle constitution, en 1958. Il s’agit donc,  pour les pouvoirs publics, de mettre en œuvre une politique permettant à chacun d’obtenir un emploi. Le Service public de l’emploi a été créé 1963, avec l’ANPE. Depuis 1922,  9 droits  ont été édictés autour de l’orientation française qui vient d’avoir 80 ans en septembre 2012.  Dans l’Education nationale exercent 1879 500 personnes qui participent de l’orientation des élèves. Les conseillers d’orientation-psychologues y sont au nombre de 4500. C’est un budget annuel de presque un milliard d’euros (1b). S’ajoutent quelques 300 000 personnes travaillant sur le  champ du social, dont environ 13000 actifs dans le privé et un nombre non défini de consultants, coach…etc.  Hors Education nationale, le coût annuel de la politique d’accès à l’emploi dépasse en 2014 les 104 milliards d’Euro. Son organisation totale  comporte 8500 points d’accueil (1c).  Pour la première fois de son histoire, la loi de 2009 a fait de l’orientation un service autonome de l’administration française. Voici les quelques 9 grandes lois qui ont “fait” l’orientation. Continuer la lecture

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Premier forum des métiers organisé avec “apprendre et s’orienter”

Le 26 février, a eu lieu pour la première fois à Perpignan un forum « Avenirs-Métiers-Passions », coorganisé par notre Association, l’AFDET et le Concours des MOF des Pyrénées orientales. C’est en grande partie grâce à Ludovic Pinard, membre de notre CA, qui s’est personnellement très impliqué, que cette manifestation a connu un énorme succès : elle a en effet regroupé plus de 1850 élèves du département, qui, accompagnés de leurs professeurs, ont eu l’occasion de découvrir plus de 120 métiers dans plus de 70 ateliers lors de 410 séquences programmées avec la présence d’organismes de formation accompagnés de leurs jeunes, de professionnels, d’entreprises et de meilleurs ouvriers de France.

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Sites ressources essentiels

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Les adhérents trouveront ici une liste de portails Web utiles pour leurs recherches et leur réflexion. Adhérer vous permet d’y accéder à volonté et apporte un soutien à l’association . Apprendre et s’orienter est membre de l’Association Internationale d’Orientation scolaire et professionnelle.

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Orientation – bibliographie – sitographie

Mise à jour 25 01 2018

Pour les adhérents, une bibliographie évolutive sur l’orientation, l’approche orientante, la gestion de l’information numérique pour l’orientation, les environnements sociaux et économiques. On trouvera aussi les des sites de référence, les textes fondamentaux pour le système français d’orientation et la bibliographie officiellement recommandée pour la préparation au concours de conseiller d’orientation-psychologue. Des éléments plus larges sur la formation et les métiers de l’orientation, de l’insertion et de la GRH sont aussi disponibles ici.

Adhérer permet une consultation permanente et complète. C’est également un soutien à l’association  et à son action.

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Assemblée générale 2014

« Apprendre et s’orienter » tient son assemblée générale annuelle samedi 13 décembre à Montpellier. À partir de 10 heures auront lieu pour les adhérents les travaux habituels (rapport financier, rapport moral) et une discussion sur la stratégie de l’association.

En après-midi, à partir de 13h30, une formation sur le décrochage scolaire sera donnée par Ludovic Pinard, spécialiste de cette question. Cette formation est donnée à la demande des responsables de l’APEL académique de Montpellier mais elle est ouverte à tous les adhérents d’Apprendre et s’orienter qui s’inscriront. Venez nombreux et pour assister à la totalité des travaux adhérez à l’association : il n’est jamais trop tard pour bien faire ! À très bientôt le plaisir de vous y accueillir.

Contact : christian.biales@free.fr ou moutouhjean@gmail.com

le samedi 13 décembre 2014
au domicile du Président Christian Bialès (06 18 70 80 15)
1 Bis Rue de Verdun à Montpellier

Programme

10h Café d’accueil

10h15 – 12h Assemblée générale
• 10h 15 – Rapport financier
• 10h 30 – Rapport moral
• 10h 45 – Stratégie de l’association : les dîners-débats, le colloque de Cerisy, le site Internet
• 11h45 : Questions diverses
• 12h 00 – Fin
12h – 12h15 Apéritif
12h15 – 13h30 Déjeuner dans un restaurant à proximité
13h30 – 16h Formation sur le décrochage scolaire

Cette formation, gratuite, s’adresse en priorité à l’APEL académique de Montpellier
mais elle est ouverte à tous les adhérents qui s’inscriront. Elle sera assurée par Ludovic Pinard, spécialiste de cette question.
Pour vous inscrire, merci de renvoyer dès à présent un mail à moutouhjean@gmail.com

Dans l’attente du plaisir de vous rencontrer bientôt – Christian Bialès, Président

Pour adhérer à “apprendre et s’orienter”

 

 

 

 

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Un beau texte sur l’équité par Christine Vaufrey

L’équité

La répartition équitable des ressources de toutes natures entre ceux qui contribuent à les produire ou, tout simplement, en ont besoin, est un objectif bien peu partagé. Idée reçue après idée reçue, déviance après déviance, on s’habitue à un monde inéquitable, on en vient à applaudir ceux qui se sont fixé comme unique mission de faire croître encore leur réputation et de voir leur nom gravé en lettres dorées sur une carte de paiement.

Le monde digital est séduisant à bien des égards, mais il n’est pas équitable. Chaque jour, on lit sur les réseaux sociaux des affirmations sentencieuses travesties en profondes vérités, qui foulent au pied tout sentiment collectif d’humanité. Une des dernières en date : “Seuls les plus intelligents, créatifs et adaptables s’en sortiront”. Quel bel avenir cela nous prépare. Parce que nous ne serons pas tous en haut de l’affiche, évidemment. Et alors, perdus dans les ténèbres de l’échec et du mépris des puissants, il sera bien temps de rêver à un monde plus équitable.

Oublions donc ces misérables rodomontades et concentrons-nous sur ce que nous pouvons faire aujourd’hui pour que nous n’ayons pas honte de nous regarder dans le miroir demain. La lutte contre les stéréotypes et autres “c’est comme ça” est à la portée de tous. Non, les filles ne sont pas moins fortes aux échecs que les garçons. Non, les plus âgés d’entre nous ne sont pas les exclus obligatoires de la vie en ligne. Et non, il n’est pas “normal” que l’on paie, à service équivalent, 10 fois plus cher sa connexion Internet au Kenya qu’en France.

Quoi faire ? Avant tout, mettre en place les conditions qui donneront envie de faire… Dans un article puissant, Denys Lamontagne rappelle une vérité fondamentale : le partage et l’égalité créent de la valeur collective et renforcent les capacités de tous, tandis que la captation abusive des ressources précipite le corps social dans l’impuissance et la violence. Le défi est alors de partager sans briser l’initiative. Ce qui se conquiert a évidemment beaucoup plus de valeur que ce qui est donné sans contrepartie.

La satisfaction du désir d’équité passe aussi par la reconnaissance des contributions de chacun. Rétablir la vérité des faits contre les mythes et en tirer les conséquences qui s’imposent en termes de distribution des bénéfices matériels et immatériels peut suffire à remplir toute une vie. Dans ce dossier, vous serez invités à visitrer un musée entièrement consacré aux femmes artistes, largement sous-représentées dans les collections des établissements prestigieux.

La recherche d’équité se vit aussi bien dans les actes de la vie quotidienne que dans des engagements de plus grande ampleur. En tant qu’éducateurs, nous avons de multiples occasions de la mettre en pratique. C’est sans doute là que s’enracine le sens de nos métiers.

Bonnes découvertes,

Christine Vaufrey, rédactrice en chef Thot Cursus
redaction@cursus.edu

Illustration : majson, Shutterstock.com

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