Jean-Marie QUIESSE – Ludovic PINARD – Rose-Anne DUBOISSET
Nous assistons à une ré-émergence du décrochage. Même si les chiffres officiels ne sont pas toujours bien connus en France, hormis le traditionnel 150 000 jeunes, ils montrent ailleurs, dans les pays développés, une progression certaine. La France compte peu de rapports nationaux récents sur ce thème . Toutefois, selon celui de l’OCDE 2011, la part de « jeunes en difficulté » aurait augmenté, entre 2000 et 2009 de plus de 30%. Avec la prise en compte du capital connaissance comme valeur économique et sociale durables, le sujet suscite un nouvel intérêt. Des approches préventives se développent et des actions de remédiation également. Il entre, en effet, dans la stratégie européenne de lutter contre ce phénomène.
Ce problème est devenu une priorité nationale d’action en 2009 puis une « lutte » pour le ministère de l’éducation nationale en 2011. Les conditions de la vie urbaine et les difficultés à intégrer le marché du travail exacerbent ce phénomène récurrent. Il semblerait important, en France, de tenter la réalisation d’un modèle explicatif pour mieux comprendre les facteurs en jeu et renforcer la cohérence d’actions partagées, de définir les conditions d’un diagnostic solide et partagé, enfin de mieux évaluer les actions au fil de l’eau. Cet article tente de faire le point sur les analyses existantes, offre une large bibliographie et recense les moyens actuellement mis en œuvre. Il s’appuie sur les travaux existants mais aussi des expériences concrètes vécues par les éducateurs et les enseignants.
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