Introduction
Le pays prend conscience que les sorties massives du système de formation sans diplôme ou qualification pèsent dangereusement sur sa cohésion et sur son économie par les dépenses sociales qu’elles engendrent, qui grèvent les comptes publics. Elles pèsent également sur la productivité globale de la France dans un moment de compétition accrue, où l’économie de la connaissance revêt une importance décisive.
L’emploi est une finalité de la formation qui n’est plus contestée.
Le débat national «université-emploi» l’a montré, des étudiants aux enseignants, en passant par les responsables des établissements universitaires, et les représentants des employeurs, chacun s’accorde pour affirmer que le système éducatif doit mieux préparer à l’insertion professionnelle, et chacun est prêt à se mobiliser pour cet objectif, car nul ne peut plus supporter que la France connaisse un taux de chômage des jeunes aussi élevé.
Depuis plus de vingt mois, la politique du Gouvernement, appuyée notamment sur le plan de cohésion sociale, la refonte de l’éducation prioritaire, la reprise immédiate par les ministres de plusieurs propositions-clés du rapport de la commission université/emploi, et l’importance donnée, au plus haut niveau de l’Etat, à ce schéma national, témoigne de la volonté de saisir ces problèmes à bras le corps.
Ce schéma n’est pas une construction technocratique. Il a été élaboré avec l’ensemble des acteurs du système éducatif et de l’emploi. Sa mise en œuvre repose sur leur mobilisation, et d’abord celle des jeunes : la place faite aux étudiants, et à ceux qui les représentent, dans son déploiement, en est une des illustrations.
Cette cause est en effet avant tout la leur. Nous avons besoin d’un pacte social avec la jeunesse. Ce défi de réconciliation de la jeunesse avec l’école et les entreprises, doit être relevé par tous, ensemble, services publics, formateurs et employeurs.
Le diagnostic est en effet incontestable : notre dispositif d’orientation prépare insuffisamment à l’insertion professionnelle et ne favorise guère l’égalité des chances.